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D'un Oiseau l'autre. Un exemple de transformation mythique
Claude Lévi-Strauss



« D'un oiseau l'autre...» è pubblicato su L'Homme (25), 93, 1985: pp. 5 -12. E' anche disponibile su > http://www.persee.fr 


Claude LÉVI-STRAUSS, D'un Oiseau l'autre. Un exemple de transformation mythique. - Des mythes sud-américains provenant de sociétés différentes, situées pour la plupart dans le piémont des Andes septentrionales et au Chaco, constituent deux ensembles unis par une transformation. On peut représenter cette relation au moyen d'une formule proposée par l'auteur il y a trente ans pour illustrer un aspect général des transformations mythiques.

 Claude LÉVI-STRAUSS, Bird to Bird. An Example of Mythical Transformation. - Several South-American myths borrowed from different societies, most of them localized in the foot-hills of the Northern Andes and in the Chaco, constitute two sets united by a transformation. This relationship can be represented by way of a formula proposed by the author thirty years ago to express a common feature of mythical transformations.

 

 

 

Dans un mythe connu en plusieurs versions , les Indiens Jivaro racontent que le soleil et la lune vivaient jadis sur la terre. Ils avaient même logis et même femme. Celle-ci s'appelait Aôho, c'est-à-dire Engoulevent. Elle aimait son mari le soleil, mais fuyait son autre époux dont le contact trop froid lui déplaisait. Une querelle de ménage s'ensuivit. Les deux maris montèrent au ciel en grimpant le long d'une liane qui unissait alors les deux mondes. Aôho voulut les rejoindre; Lune la fit tomber avec son panier plein d'argile qui se répandit sur le sol. Morte, elle devint l'oiseau dont elle portait le nom. Telle est, selon les Jivaro, l'origine de la jalousie conjugale et de la terre à poterie.

D'autres versions modifient le nombre, le sexe et le rôle des protagonistes1. Je les analyse et les discute dans un travail en cours de rédaction.

Mais qu'Engoulevent figure comme femme, cause de dissension entre ses maris, ou comme soupirant éconduit, toutes les versions établissent un lien entre un art de la civilisation, un sentiment moral et un oiseau. Quel rapport peut-il y avoir entre la poterie, la jalousie conjugale, et l'Engoulevent ?

Il n'est pas difficile de montrer que dans les mythes sud-américains, la maîtresse de la poterie, bienfaitrice des humains qui lui sont redevables de l'argile, des techniques céramiques ou de l'art de décorer les pots, témoigne aussi d'un caractère jaloux et tracassier. Tantôt, comme dans le mythe jivaro, elle est la cause occasionnelle de la jalousie, apparue de son fait dans les ménages. Tantôt elle-même fait preuve d'une tendresse jalouse pour ses élèves: soit que, pour les retenir auprès d'elle, elle les emprisonne sous un éboulis soit qu'elle fixe dans d'étroites limites la période de l'année, le moment du mois ou l'heure du jour pendant lesquels elle leur permet d'extraire l'argile; ou bien encore en annonçant les précautions à prendre, les défenses à respecter sous peine de châtiments qui vont de l'éclatement des pots à la mort des malades et aux épidémies2.

Quant à l'Engoulevent, on lui prête une avidité et une nature chagrine en raison de ses mœurs nocturnes, de sa vie solitaire, de son cri lugubre, et de son large bec fendu jusqu'en arrière des oreilles qui lui permet d'engloutir de grosses proies. Cet « oiseau-fantôme », dit-on parfois, est associé à la mort ou joue le rôle d'intermédiaire entre les morts et les vivants. D'autre part, les mythes sud-américains relatifs à l'origine de l'Engoulevent ont pour thèmes caractéristiques les unions contrariées, la jalousie et la mésentente conjugale souvent mises en rapport avec l'avidité ou la gloutonnerie attribuées à l'oiseau3. Cela sera démontré en détail dans l'ouvrage auquel j'ai déjà fait allusion. 

Compte tenu de développements qu'on trouvera ailleurs, je demande seulement qu'on m'accorde ici, à titre d'hypothèse de travail, que dans la pensée des Indiens de l'Amérique du Sud une double connexion existe entre la poterie et la jalousie d'une part, entre la jalousie et l'Engoulevent de l'autre. Mais si, comme les mythes jivaro le suggèrent, les trois termes forment système, il faut qu'ils soient unis deux à deux. Chacun de son côté, l'Engoulevent et la poterie ont un rapport avec la jalousie. Quel rapport existe-t-il entre la poterie et l'Engoulevent?

Ici se pose un problème difficile, dont la solution met en jeu certains principes fondamentaux de l'analyse structurale des mythes. Pour établir la connexion entre l'Engoulevent et la poterie, il va falloir passer par l'intermédiaire d'un autre oiseau, absent des mythes considérés précédemment. La démarche sera pourtant légitime pour deux raisons. D'une part, cet oiseau figure dans des mythes dont on peut démontrer qu'ils relèvent du même ensemble, et sont donc avec les premiers en rapport de transformation. D'autre part, les observations dont on dispose sur l'habitat de l'oiseau, sa densité de peuplement, ses mœurs, la place qu'il occupe dans les croyances et l'imagination populaires, convainquent que même quand il ne figure pas expressément dans les mythes, tous les peuples de l'Amérique tropicale le connaissent et que sa représentation latente intervient dans leurs spéculations.

Cet oiseau est le Fournier (Furnarinus sp.), de la famille des Furnariinés qui compte environ soixante genres et deux cent vingt espèces. On le rencontré surtout en Argentine, au Chili et dans le Sud du Brésil, mais il est présent dans toute l'Amérique du Sud et son aire de peuplement s'étend jusqu'au Mexique. Or, les mœurs du Fournier le mettent en opposition diamétrale avec l'Engoulevent.

L'Engoulevent pousse son cri seulement pendant quelques mois de l'année, la nuit, surtout quand il y a de la lune. Le Fournier, lui, est prodigieusement loquace. Il semble même, dit Brehm citant un voyageur du XIXe siècle, « prendre plaisir à couper les conversations; ils [ces oiseaux] se mettent à crier dès que deux promeneurs s'arrêtent un instant pour parler. Cela m'est souvent arrivé dans le jardin de mon ami le Dr. Lund. Quand les oiseaux commençaient à crier: ' Laissez-les achever', me disait mon hâte;  'en leur présence, nous n'aurons jamais la parole' »4.

L'Engoulevent ne fait pas de nid: il pond deux œufs à même le sol ou sur une pierre. Au contraire, le Fournier - appelé par les paysans brésiliens Joâo de Barro, Maria de Barro «Jean » ou « Marie de glaise », ou encore Pedreiro « le Maçon » - construit sur une branche un nid d'argile remarquable par la taille et l'exécution. Ce nid comprend une antichambre et une alcôve séparées par une cloison. C'est dans l'alcôve tapissée d'herbes sèches, de poils et de plumes que la femelle pond ses œufs.

J'ai dit que les mythes associent l'Engoulevent et la jalousie conjugale. Plus précisément, cet oiseau figure au premier plan dans des mythes qui ont pour thème la séparation ou l'éloignement des sexes causés soit par une jalousie entre hommes au sujet de la même femme, soit par la jalousie d'un amoureux ou d'une amoureuse éconduit(e), soit encore par l'impossibilité où sont mis des amants de s'unir, ou bien enfin par la mésentente conjugale.

Ces motifs s'opposent radicalement aux mœurs' du Fournier. Le mari et la femme collaborent à la construction du chef-d'œuvre qu'est leur nid, différent de celui de tous' les autres oiseaux. Surtout, le Fournier qui aime voisiner avec les humains (à la différence aussi de l'Engoulevent) ne cesse de dialoguer avec sa femelle. Écoutons Ihering, remarquable observateur: « Le mâle pousse un cri, et la femelle lui répond immédiatement un demi-ton plus bas; ainsi se succèdent en alternance les deux sons d'une durée toujours égale, mais avec une telle rapidité, une si grande précision de rythme, qu'on est rempli d'admiration- [...] ces oiseaux paraissent se répondre automatiquement et à l'instant même, malgré la distance qui les sépare. »5

Comment douter que- les Indiens témoins de ce manège n'y reconnaissent l'image d'un couple bien, accordé, aux antipodes de ces autres couples évoqués par les mythes dont un des membres, ou un tiers instigateur de brouille conjugale, est ou devient un Engoulevent ?

Comparons maintenant les mythes relatifs aux deux oiseaux. Aucune tribu sud-américaine, sans doute, ne fait une plus. grande place à l'Engoulevent que les Ayoré du Chaco bolivien. Entendu pour la première fois à la pleine lune d'août, -le cri de l'Engoulevent annonce les pluies et la « réouverture» du monde, rituellement « clos » depuis quatre mois. On noie les foyers pour les éteindre et on allume le feu nouveau. Hommes et femmes se séparent, soumis à de rigoureux tabous; les femmes vont cueillir les fruits sylvestres, les hommes récoltent le miel sauvage dont l'Engoulevent est le maître. Il l'est aussi des fièvres, convulsions et autres maladies, des pluies torrentielles et du feu destructeur. On espère sa venue qui met un terme à la saison sèche et prélude au grand renouveau; mais on la redoute parce que l'oiseau appartient au monde des morts et qu'il est leur messager.

Selon les versions connues des mythes, Assoojna, l'Engoulevent, est tantôt homme, tantôt femme. Comme femme, Assoojna réduisit un jour une pierre en éclats qu'elle lança sur des serviteurs paresseux. Les éclats changés en feu tuèrent les fautifs et pénétrèrent les arbres de la forêt d'où par giration ou frottement de deux pièces de bois l'une contre l'autre - on tire le feu aujourd'hui. Sous son aspect masculin, Assoojna agit de même, cette fois contre des ennemis. Ceux qui ne périrent pas par le feu souffrirent de fièvres dont meurent aujourd'hui les Ayoré. D'autres maladies - en somme, tous les facteurs qui écourtent la vie humaine - résultèrent d'une inondation qui rendit insalubre le séjour d'abord choisi par les Indiens. Ils s'établirent finalement en terrain sec, mais restent exposés aux mêmes maux6.

Bien qu'on tienne au Brésil le Fournier pour un oiseau sacré, les mythes qui le concernent sont peu nombreux. Il est remarquable qu'on les trouve surtout réunis au Chaco, chez les Toba, Mocovi, Mataco, Tumereh?., non loin des Ayoré donc; et que les mythes de ces derniers, qui ont l'Engoulevent pour héros ou héroïne, soient en net rapport de transformation avec - en particulier - ceux des Mataco qui ont pour héros le Fournier. Il s'agit toujours d'un feu destructeur, mais imputable dans un cas à des protagonistes qui sont aussi des concitoyens, dans l'autre à des comparses étrangers ou même des ennemis.

Au lieu d'être le fait d'une divinité principale, selon les Mataco le feu brillait au loin chez un peuple de géants susceptibles qu'on devait prendre soin de ne pas irriter. Du temps que les animaux ne se distinguaient pas des hommes, les ancêtres des Indiens rendirent visite aux géants de feu. Mais le Fournier ne put s'empêcher de rire (nous savons que c'est un oiseau expansif) à la vue des enfants des géants, du derrière desquels jaillissaient des flammes. Les enfants se plaignirent, et les géants de feu embrasèrent la terre qui fut entièrement brûlée; il n'y avait plus d'arbres. Caché dans un trou, un petit oiseau réussit par son chant à rendre la vie au monde7.

Un autre mythe, qui a aussi le Fournier pour héros, provient des anciens Mojo de la Bolivie orientale8. Le dieu glouton Moconomoco « Père des humains » avait 'mangé toutes les graines et s'était ensuite noyé. Les Indiens n'avaient plus rien à se mettre sous la dent, la famine régnait. Renseignés par l'Aigle, ils découvrirent le cadavre du dieu dans la rivière; le tirèrent de l'eau. Le Fournier creva l'estomac où l'on récupéra les graines». Ici encore, le Fournier, oiseau salvateur et nourrisseur, s'oppose à l'Engoulevent (congru au dieu avare et glouton) qui, dans les mythes sud-américains qui le concernent, prive ses proches de nourriture et de boisson.

Établis entre les rivières Purus et Jurua, affluents de la rive droite de l'Amazone, les Cashinawa appartiennent à la famille linguistique Pano, dont la poussée en direction des Andes est également attestée plus au sud. Pour l'étude de ces mouvements de population, il pourrait donc être significatif que, comme les Ayoré, les Cashinawa associent la grande conflagration et la durée abrégée de la vie humaine, et qu'ils décrivent cette conflagration dans les mêmes termes que les Mataco: tous les arbres brûlèrent et furent réduits en cendres; ce fut là son effet principal, le seul ou presque qu'évoquent les deux récits. Or, les Cashinawa s'intéressent eux aussi au Fournier. Ils racontent qu'au temps où leurs ancêtres menaient une vie primitive, dormant à la belle étoile et ne mangeant que du grillé, le Fournier leur apprit à construire des habitations et à faire de la poterie. Depuis lors, ils vénèrent l'oiseau et s'interdisent de le tuer9.

Après avoir établi la réalité d'un lien entre la poterie et la jalousie, d'une part, la jalousie et l'Engoulevent, d'autre part, nous postulions qu'un lien devait aussi exister entre la poterie et l'Engoulevent. Les considérations qui précèdent sur le Fournier conduisent à penser --- et le mythe cashinawa sur l'origine de la poterie confirme - qu'un lien existe bien entre les deux termes. Ce lien se noue par l'intermédiaire d'un autre oiseau, que ses mœurs observables et les mythes dont il est le héros mettent en corrélation et opposition avec l'Engoulevent. Car cet oiseau, en qui s'inversent les valences sémantiques de l'autre, ramène directement à la poterie.

La démarche est-elle légitime ? C'est ce qu'il faut encore prouver. En somme, je propose de boucler un cycle de transformations au moyen d'un état non directement repérable dans les mythes qui illustrent les autres états.

Mais peut-on dire que de ces mythes, le Fournier est véritablement absent ? Même si son habitat principal se situe dans une région incluant le Chaco d'où proviennent les principaux mythes qui le concernent, on le rencontre partout en Amérique du Sud et au-delà. Le mythe cashinawa confirme le caractère sacré qu'on lui attribue dans le Brésil entier; le Fournier vit volontiers près des établissements humains, la matière, les dimensions, la perfection de son nid retiennent partout l'attention. Nul doute que tous les Indiens connussent les. Fourniers, que ceux-ci fussent présents à leur esprit même quand ils ne parlaient pas d'eux. Même en l'absence de mythes mettant ces oiseaux en scène, leurs mœurs - j'en ai donné des preuves - ne pouvaient manquer d'être conçues en corrélation et opposition avec celles des Engoulevents.

Toutefois, une difficulté d'une autre nature subsiste. Dans ce qui précède, j'ai fait comme si l'analyse dégageait une transformation en quatre états: femme -> jalousie -> engoulevent -> fournier. D'un point de vue formel, quelque chose gêne dans cette série de termes: en fin de parcours, un oiseau succède à un oiseau. Alors que les trois premiers termes sont hétérogènes, les deux derniers sont homogènes et paraissent redondants10. Mais cette redondance disparaîtrait si les positions logiques occupées par les deux oiseaux dans le système étaient elles-mêmes hétérogènes. Or, cette hétérogénéité ressort immédiatement d'une formule énoncée en 1955 et. que je qualifiais alors de « canonique », parce qu'elle exprime un aspect essentiel de toute transformation mythique11.

Au départ, le problème posé par le mythe jivaro pouvait s'énoncer comme suit: quel rapport y a-t-il entre l'Engoulevent, qui « fonctionne » comme un oiseau jaloux ou cause de jalousie, et une femme qui reçoit pour fonction d'expliquer l'origine de la poterie ? Fonction négative, remarquons-le: les humains n'acquièrent l'argile que parce qu'elle-même la perd et meurt en tant qu'humaine pour se métamorphoser en l'oiseau dont elle portait seulement le nom. Et voici la solution à laquelle conduit notre démarche:

 

Autrement dit, la fonction « jalouse » de l'Engoulevent est à la fonction «potière» de la femme comme la fonction « jalouse » de la femme est à la fonction « Engoulevent inversé » de la potière. Expliquons.

Pour qu'à la façon du mythe jivaro, on puisse mettre en rapport une humaine et un oiseau, d'une part, la jalousie et la poterie, d'autre part, il faut: (i) qu'une congruence apparaisse entre l'humaine et l'oiseau sous le rapport de la jalousie; (z) que le registre des oiseaux comporte un terme congru à la poterie. Le Fournier satisfait à cette dernière exigence; et il est légitime de l'introduire dans le système à la condition - ce que font les mythes --- de reconnaître en lui un « Engoulevent inversé ». En effet, les mythes « à Fournier » sont une transformation inverse des mythes « à Engoulevent ».

La fonction « jalousie » de l'Engoulevent relève, je l'ai montré, de ce que j'ai appelé ailleurs une déduction empirique: interprétation anthropomorphique de l'anatomie et des mœurs observables de cet oiseau. Quant au Fournier, il ne peut jouer le rôle de terme, puisqu'il ne figure pas comme tel dans les mythes « à Engoulevent »; il est présent comme terme seulement dans des mythes qui les inversent. Mais son emploi à titre de fonction vérifie le système des équivalences, par transformation en déduction empirique de ce qui n'était au départ qu'une déduction transcendantale (que l'Engoulevent puisse, comme l'affirme le mythe, être à l'origine de la poterie): au regard de l'expérience, le Fournier est un maître potier comme, au regard de l'expérience, l'Engoulevent est un oiseau jaloux.

 Le passage s'accompagne, sur lé plan rhétorique, d'une transformation comparable à celle d'une fonction en terme: une créature, surnaturelle qui n'était Engoulevent que de nom, c'est-à-dire au sens figuré, devient cet oiseau au sens propre quand, en disparaissant physiquement, elle livre aux humains l'argile, matière première de la poterie, que, sub specie naturae, son contraire demeure seul capable de façonner.

 

Laboratoire d'Anthropologie sociale.

Collège de France, Paris

 

 

Notes

1. R. KARSTEN, The Head-Hunters of Western Amazonas, Helsingfors, 1935 Societas Scientiarum Fennica. Commentationes Humanarum Litterarum » 7, 1): 519-522; J. M. GUALLART, « Mitos y legendas de los Aguarunas del alto Marañon », Perú Indigena, 1958, 7 (16-17): 92, Lima; M. W. STIRLING, Historical and Ethnographical Material on the Jivaro Indians, Washington, DC, 1938 (« Smithsonian Institution. Bureau of American Ethnology ». Bulletin 117): 124-128; S. PELLIZZARO, Etsa. El Modelo del hombre shuar, Sucua, 1982 (« Mundo shuar. Mitologia shuar » 7): 53-89; P. DESCOLA, La Nature domestique. Techniques et symbolisme dans l'écologie des Achuar (dactylogramme, sd): 91-92.

2. C. LÉVI-STRAUSS, Le Cru et le cuit. Mythologiques I, Paris, Plon, 1964: 253-254.

3 Voir notamment R. LEHMANN-NITSCHE, « El Caprimúlgido y los dos grandes astros », Revista del Museo de La Plata, 1930, 32, Buenos Aires; C. TESCHAUER, Avifauna e flora nos costumes, supertições e lendas brasileiras e americanas, 3a edição, Porto Alegre, 1925: 69-78

4. A. E. BREHM, Die V?gel, I, Leizig und Wien, Bibiliographisches Institut, i891: 540-543

5. R. von IHERING, Dicioná rio dos animais do Brasil, São Paulo, 1940. Art « João de Barro ».

6.C. BERNAND-MUÑOZ, Les Ayoré du Chaco septentrional. Étude critique à partir des notes de Lucien Sebag, Paris-La Haye, Mouton, 1977: 70-82, 230-232. M. BORMIDA, « Ayoreo Myths »Latin American Studies, 1978, 2 (1): 3, 11. C. P. WAGNER, Defeat of the Bird God, Grand Rapids, Mich., Zondervan Publishing House, 1967: 17-20, 101-103.

7. A. MÉTRAUX, Myths and Tales of the Matako Indians, Göteborg, 1939 (« Ethnological Studies » 9): 10-11; A. M. BARABAS & M. A. BARTOLOMÉ, " Un Testimonio mítico de los Mataco », journal de la Société des Américanistes, 1979, LXVI: I26-128.

    8. A. MÉTRAUX, « The Social Organization and Religion of the Mojo and Manasi », Primitive Man, 1943,16 (1-2): 19.

    9. J. C. De ABREU, R?-txa hu-ni-ku-?, a lingua dos Caxinauás , Rio de Janeiro, 1914 : 276, 489, 494.

   10. Pour un problème du même type, cf. C. LÉVI-STRAUSS, Du Miel aux cendres. Mythologiques 2, Paris, Plon, 1966: 220-222.

   11. C. LÉVI-STRAUSS, Anthropologie structurale, Paris, Plon, 1958: 252-253.